06 – Des réseaux de résistances spécialisés dans l’exfiltration

 

Paul et son ami rejoignent donc leur passeur à Saléchan, où ils retrouvent une quinzaine d’autres candidats à l’évasion en attente de passage, parmi lesquels la famille Duffoir.
Pierre Duffoir, imprimeur agenais, ainsi que sa femme Paulette, sont des résistants affiliés au réseau Victoire-Buckmaster. Ils ont une petite fille, Josette, âgée de 11 ans en 1943.

Créé dans le Gers en 1942, le réseau Victoire dirigé par le capitaine Martin Rendier – collègue de Pierre -, recrute majoritairement à Marmande, Agen et Cahors. Rapidement, des liens sont noués avec les Services Secrets du Grand Quartier Général interallié. S.O.E.
(Spécial Opérations Exécutive), qui a pour chef de la section française le colonel Maurice Buckmaster. Grâce à cette collusion, le réseau se spécialise dans le parachutage d’armes et de matériel, et donne naissance au maquis de Castelnau sur l’Auvignon, en lien étroit avec le réseau Hilaire.

Dénoncée en octobre 1943, la famille Duffoir composée de trois membres (père, mère et fille) est contrainte de fuir, avec pour ordre de se rendre en Angleterre. C’est donc avec l’aide de la filière Buckmaster que les Duffoir rejoignent le groupe de Paul, accompagnés dans leur périple par Martin Rendier et son épouse, également activement recherchés par la gestapo.

Zoom sur… Le réseau Françoise

Comète, Wi-Wi, Andalousie, Pat O’Leary : nombreux sont les réseaux à s’être spécialisés dans l’exfiltration de militaires alliés et de résistants. Parmi eux, il en est un remarquable en
Haute-Garonne, dirigé par Marie-Louise Dissart, alias Françoise, féministe et résistante de la première heure.

En 1940, Françoise a 60 ans. Bien connue à Toulouse où elle tient un commerce de prêt-à-porter, elle est membre actif du réseau de « helpers » Pat O’Leary, dont Toulouse est la plaque tournante ; elle devient chef du secteur de Toulouse et de sa région (N°40.068)

Lorsque le réseau O’Leary est démantelé en juin 1943 par la Gestapo, Françoise monte un autre réseau d’évasion. Elle prend ainsi la tête d’une organisation de plus de 200 membres, et participera à l’évasion d’au moins 700 personnes.

Redes de resistencia especializadas en la exfiltración

Pues bien, Paul y su amigo encuentran a su pasador en Saléchan, donde se renúen con otros quince candidatos a la evasión en espera de paso, entre ellos la familia Duffoir.
Pierre Duffoir, impresor en Agen, y su esposa Paulette, son miembros de la resistencia afiliados a la red Victoire-Buckmaster. Tienen una niña, Josette, de 11 años en 1943.

Creada en el Gers en 1942, la red Victoire, dirigida por el capitán Martin Rendier – colega de Pierre -, recluta principalmente en Marmande, Agen y Cahors. Rápidamente, se establecen vínculos con los Services Secrets du Grand Quartier General interallié. S.O.E. ( Special Operations Executive), cuyo jefe de la sección francesa es el coronel Maurice Buckmaster. Gracias a esta colusión, la red se especializa en el lanzamiento de armamento y material en paracaídas. Así nace el maquis de Castelnau sur l’Auvignon, en estrecha relación con la red Hilaire.

Denunciada en octubre de 1943, la familia Duffoir, compuesta de tres miembros ( padre, madre e hija), se ve obligada a huir con la orden de ir a Inglaterra. Con la ayuda de la cadena Buckmaster, los Duffoir se unen al grupo de Paul, acompañados en su periplo por Martin Rendier y su esposa, también activamente buscados por la gestapo.

Zoom en… La red Françoise

Comète, Wi-Fi, Andalousie, Pat O’Leary: muchas redes se especializaron en la exfiltración de militares aliados y de resistentes. Entre ellas destaca una en Haute-Garonne, dirigida por Marie-Louise Dissart, alias Françoise, feminista y resistente de primera hora.

En 1940, Françoise tiene 60 años. Muy conocida en Toulouse donde tiene un comercio de prendas de vestir, es miembro activo de la red de « helpers » Pat O’Leary, de la que Toulouse es el centro; se convierte en jefa del sector de Toulouse y de su región (N°40.068)

Después del desmantelamiento por la Gestapo de la red O’Leary en junio de 1943, Françoise crea otra red de evasión y encabeza una organización de más de 200 miembros, participando en la evasión de al menos 700 personas.

Resistance networks specialized in exfiltration

Paul and his friend join their smuggler in Saléchan, where they find about fifteen other would-be escapees waiting for the crossing, including the Duffoir family. Pierre Duffoir, a printer from Agen, and his wife Paulette, are Resistance fighters affiliated to the Victoire-Buckmaster network. They have a little girl, Josette, aged 11 in 1943.
Created in the south western part of France (Gers) in 1942, the Victoire network led by Captain Martin Rendier – Pierre’s colleague – recruited mainly in Marmande, Agen and Cahors. Links were quickly established with the Secret Services of the Grand Quartier Général Interallié. S.O.E. (Special Executive Operations), whose French section was headed by Colonel Maurice Buckmaster. Thanks to this collusion, the network specialized in the
parachuting of weapons and equipment, and led to the creation of the maquis of Castelnau sur l’Auvignon, in close connection with the Hilaire network.
Denounced in October 1943, the Duffoir family (father, mother and daughter) is forced to fly, with order to go to England. With the help of the Buckmaster network, the Duffoirs joined Paul’s group, accompanied by Martin Rendier and his wife, who were also actively sought by the Gestapo.

Zoom on… The Françoise network

Comète, Wi-Wi, Andalousie, Pat O’Leary: many networks specialized in the exfiltration of allied soldiers and Resistance fighters. Among them, there is a remarkable one in Haute-Garonne, directed by Marie-Louise Dissart, alias Françoise, a feminist and Resistance fighter of the first hour.
In 1940, Françoise was 60 years old. Well known in Toulouse where she had a ready-to-wear shop, she was an active member of the Pat O’Leary « helpers » network, of which Toulouse was the hub; she became head of the Toulouse and its region sector (N°40.068)
When the O’Leary network was dismantled in June 1943 by the Gestapo, Françoise set up another escape network. She thus took the head of an organization of more than 200 members, and would take part of the escape of at least 700 people